Voici exactement un an que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement qualifié le COVID-19 de pandémie. Depuis, le virus a balayé le monde entier, avec dans son sillage plus de 100 millions de cas et 2.5 millions de décès signalés.
La pandémie a imposé à presque tous les pays du monde le compromis entre l'endiguement du virus et la gestion des problèmes économiques et de sécurité alimentaire résultant justement du confinement. Les marchés agricoles et alimentaires ont souffert des restrictions de déplacement des personnes impliquées dans la production et le transport des marchandises. Au niveau de la demande d'aliments, des altérations considérables ont eu lieu suite aux pertes de revenus et à la fermeture des restaurants, hôtels et écoles. Les restrictions à l'exportation imposées par certains pays ont interrompu le commerce des aliments de base, tels que le blé et le riz.
Les mesures d'atténuation du COVID-19 ont également eu un effet important sur les pertes et le gaspillage alimentaires. Le blocage des voies de transport a provoqué des pertes importantes, notamment au niveau des produits agricoles périssables tels que fruits et légumes, poisson, viande et produits laitiers. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la pandémie a altéré les habitudes de consommation : en effet, beaucoup de consommateurs des pays à faible revenu se limitent à l'achat de glucides de base et d'aliments à longue durée de consommation, les périssables finissent par la suite à la poubelle aux marchés. Dans certains pays, les consommateurs sont moins nombreux à faire leurs courses aux marchés locaux en raison des mesures de distanciation physique, ce qui augmente davantage le gaspillage alimentaire et réduit le revenu des commerçants. Dans les régions rurales, cela affecte en particulier les femmes qui d'habitude sont responsables des ventes locales.
COVID-19 a perturbé les chaînes de valeur agricoles et dévoilé des ruptures importantes dans nos systèmes alimentaires. Cependant les pertes post-récolte ne sont pas un nouveau phénomène. Au Nigeria, par exemple, on estime que 40 à 50 pourcent des fruits et légumes frais sont perdus lors de la mise en caisse, du transport, du stockage et du traitement. De telles pertes ont une grande importance dans un monde où, même avant COVID-19, 690 millions d'habitants souffraient de faim et 3 milliards n'avaient pas les moyens de payer pour une alimentation saine. Les pertes alimentaires ont également des conséquences sérieuses pour la santé, les moyens d'existence et les économies locales. Selon APHLIS, les pertes post-récolte de maïs en Éthiopie en 2019 correspondaient au besoin annuel en protéines de 25 millions d'enfants de moins de 5 ans, et au besoin en glucides de 7 millions de femmes en âge de procréer. Plus de 1.2 millions de tonnes de maïs ont été perdus en Éthiopie en 2019, entraînant une perte financière d'environ 400 millions USD.
La reprise post-pandémique nous offre l'occasion unique de reconstruire des chaînes de valeur durables qui ne toléreront plus les pertes et le gaspillage alimentaires.
La reprise post-pandémique nous offre l'occasion unique de reconstruire des chaînes de valeur durables qui ne toléreront plus les pertes et le gaspillage alimentaires. Il s'agit notamment d'aborder les pertes post-récolte à différents stades de la chaîne de valeur. Les agriculteurs et les sélectionneurs peuvent développer des variétés de cultures à durée de conservation prolongée, tout en gardant leurs qualités nutritives ainsi que le goût et la texture souhaités par les consommateurs locaux. On pourra mettre au point des mesures pour améliorer les technologies de manutention, d'emballage et de stockage. Il sera utile de sensibiliser à ces technologies et de former les agriculteurs à les utiliser. On pourra essayer de relier les paysans aux marchés convenables et de renforcer l'infrastructure des transports. L'essentiel sera pourtant de commencer par savoir quand, où, pourquoi et dans quelle mesure les pertes post-récolte se produisent. Et c'est là qu' APHLIS entre en jeu.
Le système d'information Africain sur les pertes post-récolte - APHLIS - fournit aux décideurs politiques et aux chercheurs des estimations rigoureuses de pertes post-récolte en Afrique, y compris les dimensions nutritionnelles et financières des pertes. La connaissance de l'ampleur des pertes post-récolte, de l'étape de la chaîne de valeur à laquelle les pertes se produisent, ainsi que de leurs causes et leurs effets aide les décideurs à formuler des politiques et à investir dans des programmes efficaces de lutte contre les pertes. Le système aide également les investisseurs à évaluer l'impact de leurs efforts de réduction de pertes post-récolte.
Même avant la pandémie, environ un tiers de la production alimentaire mondiale a été perdu ou gaspillé, avec des conséquences importantes pour les moyens d'existence et le bien-être humain, l'économie mondiale et l'environnement. L'année passée, nous avons vu nos systèmes alimentaires lutter face à la pandémie, alors que les pertes et le gaspillage alimentaires ont fortement augmenté au niveau de certaines cultures. La mise en place d'un système alimentaire plus résilient, capable de résister aux chocs futurs de la chaîne d'approvisionnement, exigera des réponses créatives de la part des gouvernements, des entreprises alimentaires, des leaders technologiques et autres. APHLIS peut contribuer à garantir que ces réponses reposent sur une base scientifique solide.
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