Une rencontre d'experts post-récolte d'Afrique subsaharienne à eu lieu au Rwanda en août, ayant pour objectif d'examiner le défi que représente la collecte de données de pertes post-récolte. Les participants se sont engagés à trouver des solutions, notamment en sensibilisant les décideurs politiques, les bailleurs de fonds et les spécialistes agricoles à l'impact négatif de ces pertes.
La réunion de Kigali à été convoquée par APHLIS, le Système d'Information de pertes post-récolte en Afrique. Fondé en 2009, APHLIS est la principale initiative internationale de collection et d'analyse de données post-récolte. Son objectif est de calculer et de propaguer des estimations de pertes post-récolte en Afrique subsaharienne où, selon les cultures concernées, 15 à 40 % de la production agricole risquent d'être perdus avant que le produit atteigne le consommateur. Il est très difficile et coûteux de mesurer ces pertes directement, d'où les données sont rarement disponibles. "Des données fiables sont indispensables pour pouvoir prendre des décisions stratégiques sur les programmes de réduction des pertes", dit M. Innocent Musambyimana, ancien Secrétaire permanent au Ministère rwandais de l'Agriculture et des Ressources Animales et membre du Comité de pilotage d'APHLIS. "Pourtant les données sont rares et les chiffres disponibles sont souvent peu fiables ou fondés sur des perceptions individuelles".
APHLIS, ayant à l'origine débuté avec les cultures céréalières, ajoute à présent à son mandat les légumineuses (haricot, arachide et niébé) ainsi que les racines et tubercules (manioc et patate douce). Des experts ont analysé les systèmes post-récolte de ces nouvelles cultures et ont élaboré des approches potentielles pour obtenir des données pertinentes et fiables sur l'ampleur des pertes.
"Les légumineuses et les racines et tubercules sont des cultures essentielles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique subsaharienne", explique Dr. Tanya Stathers, Directrice de Recherche à l'NRI (Natural Resources Institute) de l'Université de Greenwich et membre de l'équipe de base d'APHLIS. "Toute perte affectant ces cultures déprive les petits exploitants de leur nourriture et de leurs revenus, et peut causer une hausse des prix, réduisant ainsi l'accès à la nourriture. Il est important de rassembler des informations sur "où" et "quand" ces pertes surviennent au long de la chaîne de valeur post-récolte - comme APHLIS le fait depuis plusieurs années pour les céréales - pour pouvoir ensuite déterminer les interventions post-récolte nécessaires."
Les participants ont confirmé qu'il faut nécessairement assurer que les données post-récole parviennent aux personnes-clé, et se sont donc engagés à jouer le rôle d'ambassadeurs pour APHLIS. "APHLIS livre des estimations de pertes fiables pour l'Afrique subsaharienne", dit Dr. Bruno Tran, coordinateur du projet APHLIS. "Nos estimations se fondent sur des publications scientifiques et sur le savoir local fourni par les experts des cultures dans chaque pays. Le réseau d'experts post-récolte et d'ambassadeurs APHLIS assurera que l'information atteind les bailleurs de fonds et les décideurs politiques. Ainsi les initiatives de développement pourront être ciblées stratégiquement pour augmenter l'efficacité, y compris la rentabilité, des systèmes agricoles."
La Fondation Bill and Melinda Gates (BMGF) soutient et finance l'expansion des activités d'APHLIS au sein du projet APHLIS+. Cette expansion inclut l'élargissement de la gamme de cultures prises en compte, l'ajout des dimensions économique et nutritionnelle aux estimations des pertes post-récolte, l'amélioration de l'algorithme et la mise à jour du site web et des services.
Dix-huit mois après l'invasion russe de l'Ukraine, le monde fait face à une crise alimentaire majeure. L'invasion a causé d'immenses souffrances au peuple ukraini... En savoir plus ›
Le sorgho est une culture essentielle au Ghana, pour la sécurité alimentaire ainsi que comme source de revenus des ménages. Principalement cultivé par des petits exploitan... En savoir plus ›
Avec l'accent sur les marchés émergents à forte croissance, Olam Agri, le géant mondial dans la production agro-industrielle d'aliments, de fourrage et de fibre... En savoir plus ›
La nécessité de démarches plus rigoureuses pour réduire les pertes post-récolte est largement reconnue. L'élaboration et la mise en œuvre des polit... En savoir plus ›
APHLIS aide quatre pays Africains à estimer les pertes post-récolte des principales cultures de racines et de tubercules - une première étape dans le développement... En savoir plus ›
Cet événement parallèle est ouvert à tous les participants de l'AAPHCE. Introduction Des pertes considérables se produisent à différents... En savoir plus ›
Voici exactement un an que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement qualifié le COVID-19 de pandémie. Depuis, le virus a balayé le monde entier, ave... En savoir plus ›
(valeurs financières mises à jour le 29 juillet 2022, d'après les données de prix actuelles) Il est généralement reconnu que les pertes post-r&ea... En savoir plus ›
(actualisé le 20 mars 2020 et le 25 février 2021) Les pertes post-récolte gaspillent non seulement les aliments, mais aussi le sol, l'eau, la main-d'œuvre et d&... En savoir plus ›
Les pertes alimentaires désignent les pertes physiques en aliments ainsi que les pertes qualitatives qui peuvent réduire la valeur économique d'une culture ou la rendre impro... En savoir plus ›